Le village
Santa Lucia di Mercoriu est un village édifié sur un éperon rocheux, à une altitude moyenne de 800 m, probablement à partir du XVIe siècle. Le bâti est concentré autour de l’actuelle église paroissiale Santa Lucia, construite en 1842. Le quartier nord, « a cima » était le village des notables. Il comprend de nombreuses grosses habitations dites « maisons de notable », Sgiò, en bon état, toujours entretenues et habitées pendant plusieurs périodes de l’année. Toutes les voies au sud de la place présentent un dallage récent. Village autrefois peuplé, il a vu ses habitants le quitter dès la fin de la Seconde Guerre mondiale. S’y trouvent dominant une petite place dite « Piazza à a ghjesa », la mairie dont les locaux sont abrités dans l’ancienne chapelle de confrérie Sainte-Croix et la salle des fêtes juste en dessous. La placette est ornée d’une fontaine (funtana di a piazza) composée d’un côté d’une vasque et de l’autre d’un bassin abreuvoir, avec des gargouilles en cuivre. Cette fontaine, construite en 1895, porte gravée la reconnaissance au maire de l’époque, Zuccarelli et à son adjoint Galvani. À Borta, ancien hameau aujourd’hui quartier, se trouve la petite chapelle de l’Annonciation.


Son histoire
Santa-Lucia-di-Mercoriu est formée du village principal qui domine la vallée du Tavignano et de 3 hameaux, Pian di Vallu, Pughjolu, Ghjelsa.
Aujourd’hui, les terres sont pour la plupart recouvertes de maquis a part celles de Fiuminale où subsiste encore une activité agro-pastorale. Les maisons sont pour la plupart inhabitées surtout au village même. Au cours de notre inventaire nous avons pu constater que la partie la plus haute du village était « la plus récente » et c’est là où habitaient la plupart des grandes familles tel que les Tiberi, Fiuconi, Galvani et plus tard les Zuccarelli.
Le bas du village Pian di vallu est lui plus ancien et se compose de petites maisons autrefois couvertes d’un toit plat. La partie la plus ancienne semble être l’ancien hameau de Borta, aujourd’hui devenu un quartier, où subsistent seulement quelques ruines et linteaux de taille plus qu’imposante. Pour le reste, la commune se divise en différentes aires d’occupation dans les plaines (fiuminale) où l’on retrouve beaucoup de pressoirs a vin (d’après les habitants plusieurs ont été détruits), en s’approchant du village on retrouve les anciens jardins où subsistent quelques remises au toit en tuf.
Toujours près du village, on trouve les oliveraies (le moulin a huile toujours existant se trouve dans le village), au dessus du village il y a quelques châtaigniers et des séchoirs témoignent encore de cette activité. Le reste des terres cultivées, environ 70%, étaient semées de blé comme le prouve bon nombre d’aires a blé présentes sur presque tout le territoire même en montagne.
De plus, le village comptait un fabricant de chaussure, aussi appelé « scarparu » en corse, et des forgerons: d’ailleurs, nous avons retrouvé une forge conservée par les propriétaires dans son état d’origine, au hameau de Pian di Vallu ou selon la tradition orale, les habitants du Boziu venaient faire ferrer leurs chevaux.
La commune possède de remarquables bâtiments et constructions témoins de son riche passé :
- Trois moulins à huile à Pian di Vallu (2) et Mulinu Biancu.
- Un moulin à huile dit u fragnu di u rossu.
- Un pressoir à vin à Vincinacce.
- Quatre séchoirs à châtaignes (e Ceppe, Pian di Vallu (2) et San Tomè).
- Huit remises agricoles dans les terres méridionales.
- Trois fours à pain (a Cima, Pian di Vallu et Vincinacce).
- Une forge à Pian di Vallu.
- Trois fontaines, un lavoir.
